L’agrivoltaïsme, qu’est-ce que c’est ?

 

L’agrivoltaïsme désigne un système permettant en premier lieu de réaliser une production agricole (élevage, maraichage ou vigne) et dans un second temps une production d’énergie électrique grâce au solaire photovoltaïque.

 

L’agrivoltaïsme permet d’éviter les conflits d’usage en apportant à l’activité principale (agricole) des bénéfices. Ces bénéfices vont dépendre des usages et des technologies mais peuvent permettre de protéger des intempéries, d’apporter une exposition au soleil optimal, de réduire l’évaporation ou le stress hydrique, etc. tout en assurant un revenu complémentaire grâce à la revente d’électricité à l’agriculteur.

 

En France, l’INRA, l’IRSTEA et la société Sun’R ont lancé dès 2009 un programme de recherche baptisé « Sun’Agri » consacré à l’agrivoltaïsme.

 

 

Une concertation en cours pour aider au développement de l’agrivoltaïsme

 

Avec la conclusion que l’agrivoltaïsme a des vertus « agroéconomiques et une fonction de régulation agroclimatique via les différents services apportés à l’agriculture, notamment une réduction des stress hydrique, lumineux et thermique », le Sénat a voté le 04 janvier pour l’adoption d’un texte, porté par les sénateurs Jean-François Longeot et Jean-Pierre Moga, favorisant ainsi le développement et la pérennisation de la filière agrivoltaïque en France.

 

 

 

 

 

 

Crédit Photo : Sénat

 

Le travail du Sénat porte sur trois points :

 

  • Une première proposition est de bien définir ce qu’est l’agrivoltaïsme dans le Code de l’énergie au regard des diverses formes qu’il peut prendre dans une exploitation agricole. Pour les sénateurs, « Le manque de définition de ce que constitue l’agrivoltaïsme, handicape les porteurs de projets en ce que la notion de compatibilité avec l’activité agricole est peu précise. Cela conduit à une appréciation différenciée des projets par les services instructeurs, par crainte – légitime – de dévoiement du projet et, in fine, de déprise agricole.
    Il faut donc à l’agrivoltaïsme une définition permettant de soutenir les projets et d’accompagner les agriculteurs ». Pour les sénateurs, cette définition devra mettre la priorité sur l’optimisation de la production agricole. La production solaire ne devra être que secondaire. C’est également la définition retenue par l’association France agrivoltaïsme.

 

  • Une seconde proposition est l’augmentation du volume de projets grâce à la mise en place d’incitations dans le cadre des appels d’offres solaires gérés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le Sénat a recommandé de sortir l’agrivoltaïsme des appels d’offres solaires innovants afin de créer une famille spécifique dédiée à l’agrivoltaïsme au sein des appels d’offres.

 

  • Une troisième piste de réflexion porte l’attribution d’aides PAC. Actuellement, les projets agrivoltaïques ne peuvent y prétendre en raison de leur aspect innovant. Les sénateurs estiment néanmoins qu’il serait légitime que les aides PAC puissent être attribuées et proposent au gouvernement de l’envisager.

 

 

Quelle suite ?

 

Une concertation est en cours avec les professionnels de la filière. Le gouvernement ne semble pas hostile au projet mais envisage de conditionner les projets agrivoltaïques à des critères d’impacts minimums, la réversibilité du projet et l’obligation d’un bénéfice à l’activité agricole.

 

 

Nous pouvons vous accompagner pour vos projets en solaire photovoltaïque,
n’hésitez-pas à nous demander conseils.

 

Crédit Photo article : Wikipédia