La directive RED III fixe un nouveau cap ambitieux pour les énergies renouvelables en Europe.
Vous produisez de l’énergie verte ?
Vous êtes directement concernés à partir du 21 mai 2025 : objectifs renforcés, nouvelles obligations, critères de durabilité…
Comprendre ce qui change est essentiel pour rester en conformité avec cette directive.
Prenez quelques minutes pour comprendre les enjeux et adapter votre production.
Lecture : 4 minutes
Qu’est-ce que la RED III et pourquoi est-elle importante ?
Depuis novembre 2023, la directive européenne RED III, est entrée en vigueur et a marqué un tournant décisif dans la politique énergétique européenne. Elle s’inscrit dans le cadre plus large du plan « Fit for 55 » qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. L’objectif spécifique de RED III est ambitieux : porter la part des énergies renouvelables à 42,5 % de la consommation finale brute d’énergie d’ici 2030, avec un objectif indicatif à 45 %. Cette directive, s’adresse à tous les acteurs produisant ou utilisant des énergies renouvelables en Europe, notamment les agriculteurs, industriels, collectivités et fournisseurs d’énergies. Cependant, bien que RED III soit juridiquement en vigueur depuis novembre 2023, ses dispositions deviendront pleinement effectives au niveau national à partir du 21 mai 2025, date limite pour la transposition par les États membres.
En quoi la RED III se distingue-t-elle de la RED II ?
Ce qui distingue RED III des versions précédentes, c’est son caractère beaucoup plus contraignant mais aussi plus incitatif (cf le tableau ci-après : Comparaison entre RED II et RED III pour les méthaniseurs). Elle impose aux États membres de revoir leurs politiques nationales pour accélérer le développement des énergies renouvelables dans tous les secteurs : transports, industrie, bâtiment… et bien sûr, production d’énergie à la ferme. Concrètement, elle est plus contraignante car elle fixe des objectifs chiffrés par secteur et par an (hausse de la part d’ENR dans la chaleur, les carburants, l’industrie), que les États sont tenus d’atteindre. Elle est aussi plus incitative car elle renforce la reconnaissance du biométhane comme énergie prioritaire, facilite l’accès au réseau, valorise davantage le bioGNV, et encourage les contrats directs avec l’industrie.
Pour les producteurs, cela signifie un cadre plus favorable pour développer, raccorder et vendre leur énergie renouvelable.
En d’autres termes, cette directive vous concerne si vous produisez (ou envisagez de produire) de l’énergie verte.
Qu’est-ce qui change pour les méthaniseurs et exploitants agricoles entre la Red II et le RED III ?
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Sujet | RED II (avant) | RED III | Ce que ça change pour les agriculteurs / méthaniseurs |
---|---|---|---|
Reconnaissance du biométhane | Présent, mais peu priorisé | Renforcé comme solution clé, notamment pour l’industrie et les transports | Meilleure valorisation de la production de biogaz |
Zones d’accélération ENR | Non prévues | Création obligatoire de zones avec démarches simplifiées | Possibilité de développer plus facilement sur certaines terres |
Injection réseau gaz / électricité | Peu encouragée | Soutien renforcé pour l’injection de gaz renouvelable | Plus de débouchés et aides au raccordement |
Critères de durabilité | Présents | Maintenus avec exigences plus claires sur les intrants | Suivi plus rigoureux des matières utilisées (fumier, cultures, etc.) |
Valorisation dans les transports | Objectif de 14 % ENR (biocarburants comptés double) | Objectif contraignant de 29 % ENR ou baisse de 14,5 % des émissions de CO₂ | Le biométhane devient une vraie alternative carburant (bioGNV, etc.) |
Garantie d’origine (GO) | Système existant mais peu utilisé | Système renforcé, plus transparent | Meilleure valorisation des kWh injectés ou autoconsommés |
Autoconsommation collective | Possible mais peu développée | Encadrée et encouragée | Plus facile d’alimenter des bâtiments agricoles ou voisins |
Qui est concerné par la RED III en France ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, RED III ne cible pas uniquement les grandes installations industrielles. Elle touche aussi les petites et moyennes unités, y compris celles en milieu agricole. Si vous exploitez une unité de méthanisation, des panneaux solaires, une chaudière biomasse ou tout autre dispositif à base d’énergies renouvelables, vous entrez dans le champ d’application de la directive.
Prenons l’exemple d’une ferme avec une unité de méthanisation valorisant les effluents d’élevage. Ce type d’installation est directement concerné par les exigences de performance carbone imposées par RED III. De même, un exploitant agricole ayant installé des panneaux solaires sur ses toitures devra bientôt justifier, par des garanties d’origine, que son énergie est bien produite dans le respect des critères européens.
Et ce n’est pas tout. Les distributeurs, les gestionnaires de réseau, les coopératives agricoles ou encore les collectivités qui travaillent avec vous seront eux aussi soumis à des obligations renforcées. Ce contexte crée une opportunité : les producteurs les mieux organisés auront plus de facilité à valoriser leur production et à sécuriser leurs contrats de vente.
Quels sont les objectifs concrets de la RED III ?
La directive RED III fixe des objectifs précis et ambitieux, adaptés à chaque secteur :
- Transports : d’ici 2030, les carburants devront contenir au moins 29 % d’énergies renouvelables, ou permettre une réduction de 14,5 % de leur intensité carbone.
- Industrie : la part d’énergies renouvelables devra augmenter de 1,6 point par an.
- Hydrogène : au moins 42 % de l’hydrogène utilisé devra être d’origine renouvelable (hydrogène vert) à cette même échéance.
RED III : quels objectifs pour les agriculteurs et les méthaniseurs ?
La directive RED III vise 42,5 % d’énergies renouvelables dans le mix européen d’ici 2030. Si l’agriculture n’a pas de cible chiffrée directe, elle est reconnue comme un acteur clé, notamment grâce à la méthanisation.
Les méthaniseurs sont concernés par plusieurs objectifs concrets :
- Chaleur renouvelable : la part d’ENR dans la production de chaleur devra augmenter de 0,8 à 1,1 % par an. La cogénération au biogaz y contribue pleinement.
- Transports : 29 % d’énergies renouvelables dans les carburants d’ici 2030. Le bioGNV est valorisé comme biocarburant avancé.
- Industrie : +1,6 point d’ENR par an. Le biométhane injecté peut remplacer le gaz fossile dans les procédés industriels.
- Procédures facilitées : des zones d’accélération pour les projets ENR vont simplifier les démarches et raccourcir les délais.
Autrement dit, les agriculteurs producteurs d’énergie ont tout à gagner à se positionner dès maintenant sur ces nouvelles dynamiques.
Concrètement, vous êtes concerné si vous injectez déjà du biométhane, utilisez la cogénération, ou envisagez un projet de méthanisation.
La directive RED III crée un environnement plus favorable : moins d’obstacles administratifs, plus de débouchés (transports, industrie, chaleur), et une meilleure valorisation de votre production.
Si vous n’êtes pas encore producteur, c’est le moment de vous informer : aides disponibles, conditions d’implantation dans les zones d’accélération, ou nouvelles opportunités de contractualisation (notamment avec l’industrie ou les collectivités).
Quels critères et conditions faut-il respecter pour la Red III
Pour continuer à bénéficier des aides et des tarifs d’achat, les exploitants de méthaniseurs devront prouver que leur unité respecte les nouveaux critères de durabilité imposés par la RED III.
Cela passe par deux points essentiels :
- améliorer le bilan carbone de l’installation (avec une réduction des émissions d’au moins 70 % par rapport au fossile),
- justifier l’origine et la nature des intrants (effluents, résidus, biodéchets).
Les cultures énergétiques comme le maïs ne sont pas interdites, mais de plus en plus encadrées. Le respect de ces règles deviendra obligatoire pour accéder aux subventions, aux GO, ou aux contrats de rachat.
Des schémas de certification comme SURE s’alignent déjà sur ces exigences, avec des audits prévus pour vérifier les pratiques et la traçabilité des données. Mieux vaut anticiper.
Concrètement, comment EnerBIOFlex peut vous accompagner ?
La RED III change la donne pour les producteurs d’énergies renouvelables. Elle fixe des objectifs ambitieux, mais aussi des critères stricts que vous devez désormais intégrer à votre stratégie. Comprendre ce cadre, c’est anticiper les obligations à venir, sécuriser votre modèle économique, et optimiser votre installation dans la durée.
Nous savons que chaque unité de méthanisation est unique, et que derrière chaque process se cachent des leviers d’amélioration souvent sous-estimés.
Notre prédiagnostic énergétique vous permet de faire le point rapidement sur l’état de votre production et de votre consommation. Et lorsque des gains sont possibles sont identifiés, nous vous guidons étape par étape pour plus de performance.
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FAQ : Tout savoir sur la directive RED III pour les producteurs d’énergies
Qu’est-que la directive RED III ?
La RED III est la 3e version de la directive européenne sur les énergies renouvelables. Elle fixe des objectifs de part d’énergie renouvelable dans la consommation finale et impose des critères de durabilité aux producteurs.
Qui est concerné par la directive RED III ?
Tous les producteurs d’énergies renouvelables, y compris les agriculteurs exploitant des unités de méthanisation, de solaire ou de biomasse, sont concernés dès lors qu’ils injectent ou valorisent de l’énergie.
Quels sont les objectifs de la RED III ?
L’objectif principal est d’atteindre 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation européenne d’ici 2030, avec un objectif indicatif de 45 %. Cela passe par une meilleure performance, plus de sobriété et des critères environnementaux renforcés.
Quelles sont les obligations de la RED III pour les unités de méthanisation ?
Les méthaniseurs doivent respecter des critères de durabilité (ex. : réduction de 70 à 80 % des émissions de GES selon la date de mise en service), assurer une traçabilité complète et justifier de la performance énergétique globale de l’unité.
Comment prouver que mon énergie est durable selon la RED III ?
Il faut conserver des justificatifs solides : bilans énergétiques, origine des matières premières, données d’exploitation, schémas de process, etc. Un prédiagnostic peut vous aider à structurer cette démarche.
Que faire si mon installation ne respecte pas les seuils de la RED III ?
Il est encore temps d’agir. Un prédiagnostic énergétique peut identifier les pistes d’amélioration pour optimiser votre méthaniseur, réduire les consommations et respecter les seuils réglementaires.